C'est samedi 6 avril que la nouvelle boutique Harry Potter de Strasbourg, l'Échoppe magique, a ouvert. A l'intérieur, 600 objets et accessoires. Nous vous proposons de revivre cette ouverture, filmée en direct. La veille, la gérante, Marine Dewonck, nous faisait visiter en avant-première.
L'Échoppe magique, la nouvelle boutique permanente consacrée à Harry Potter a ouvert ses portes à Strasbourg pour sa première journée d'activité, samedi 6 avril 2019 à 10 heures. La file d'attente au 6 rue du Travail, composée d'une centaine de personnes, dépassait l'entrée de la pharmacie voisine. France 3 Alsace était sur place pour filmer en direct cette ouverture, que vous pouvez retrouver dans la vidéo Facebook ci-dessous.
C'était l'évènement pour les Potterheads (fans d'Harry Potter) de Strasbourg et des alentours: l'inauguration ce samedi de l'Échoppe magique, la boutique Harry Potter. Des centaines de fans étaient attendues dans la file d'attente. France 3 Alsace était aussi sur place à la veille de l'ouverture, récit que nous vous livrons ci-dessous.
Il pleut. La rue du Travail, à Strasbourg, est quasiment déserte. Il n'y a pour ainsi dire qu'un individu perché sur un escabeau, en train de fixer une enseigne à la devanture d'une ancienne agence d'intérim. Il s'agit de Maxime Michel, le gérant de l'Échoppe magique de Nancy. Mais ce samedi, il devrait faire beau, et la rue sera noire du monde venu assister à l'inauguration de cette boutique remplie d'objets et accessoires Harry Potter: à Nancy, elles étaient plus d'un millier à avoir fait le déplacement.
En attendant, les travaux battent leur plein, comme on peut le constater en entrant. Marine Dewonck, la gérante, est prudente en ouvrant la porte: il y a déjà un curieux devant la boutique qui essaye de lorgner sur les rayonnages. C'est la seule solution pour lui de voir quoi que ce soit avant le samedi tant attendu, car la vitrine a été complètement occultée. Le secret doit demeurer!
À l'intérieur, il flotte une odeur de colle et de peinture, il y a des cartons et des bouts de bâche ou de linoléum... On a du mal à imaginer que dans moins de 48 heures, cet endroit sera pris d'assaut par des centaines de Potterheads en furie: sur l'annonce de l'évènement sur Facebook, 600 personnes ont confirmé leur venue, et 2.000 ont marqué leur intérêt pour l'inauguration. L'essentiel du travail a déjà été accompli: montage des étagères et achalandage, ou encore décoration des espaces thématiques.
Mettre le paquet sur la décoration
L'un des coins reproduit un atelier de confection de potions, surmonté d'un grand détraqueur: c'est une créature dangereuse qui aspire tout souvenir heureux, puis carrément l'âme de quiconque passant à sa portée. Heureusement, il s'agit d'un faux qui ne reproduit par les effets d'un réel détraqueur: il est fait-main par la mère de Marine Dewonck, à qui l'on doit aussi un chapeau magique placé près du stand des baguettes, ou les tableaux surplombant le comptoir de vente.Mais l'endroit où convergent tous les regards, c'est le mur face à la porte d'entrée. Recouvert de briques, un chariot y est encastré et une cage y est posée avec une chouette en peluche dedans: c'est Hedwige, la chouette de Harry Potter. Cette installation, c'est une référence à l'une des scènes du premier livre et film, où le petit sorcier doit traverser un mur de briques secret pour rejoindre le Poudlard Express, le train qui amène les jeunes sorcières et jeunes sorciers à Poudlard, l'école de magie.
Une boule au ventre pour l'affluence lors de l'ouverture
C'est là que la gérante Marine Dewonck prend la pose avec son frère Clovis, son associé-gérant: ils évoquent leur installation à Strasbourg comme "une histoire de coeur, de famille". Maxime Michel, le gérant de la boutique nancéenne, est également associé-gérant à celle de Strasbourg: il se charge notamment de gérer et de commander le stock, très fourni et qui tournera au fil des mois. Entre deux rangements ou aménagements, Marine Dewonck - elle est très perfectionniste - prend la parole."J'ai étudié en Alsace il y a longtemps. Mes parents vivaient à Kientzheim [Haut-Rhin, aujourd'hui rattachée à Kaysersberg; ndlr]. J'ai travaillé comme responsable à la brasserie L'Excelsior de Nancy pendant huit ans, j'ai quitté mon emploi en septembre 2018 pour revenir dans la région. En Alsace, les gens sont plus accessibles et ouverts qu'en Lorraine. J'ai un amour de Strasbourg et des gens qui y habitent. On est au coeur d'une histoire qui reste féérique, il y a le marché de Noël..."
"La magie d'Harry Potter, je l'ai connue par les films: je ne suis pas très littérature, désolée... Je suis tombée dedans quand j'avais dix ans, j'ai grandi avec. J'ai partagé ça avec ma petite soeur quand elle est née, puis avec mon petit frère... Ils sont nés dedans. On a voulu ensuite combler le manque né des films par autre chose. Cette magie, c'est notre bonheur, et on a souhaité le transmettre."
"On a choisi Strasbourg par rapport à l'ascendance de J.K. Rowling, qui a écrit Harry Potter. Ses ancêtres ont vécu tout près. C'est le premier local qu'on a visité, on a eu un coup de coeur: tous les critères étaient réunis. On voulait un local qui soit proche de la gare, pour faciliter l'accès à la majorité des Potterheads. On souhaitait profiter du public des Halles, juste à côté. On va recréer du trafic dans ce quartier, on va le faire bouger... dans le bon sens. Et le loyer nous permet de mettre le budget maximal pour embellir le magasin."
"J'ai la boule au ventre pour cette ouverture. C'est la première fois que je tiens un commerce, j'espère qu'on pourra gérer l'affluence lors de l'inauguration. On ouvre quatre mois après celle de la boutique de Nancy: c'était le 1er décembre 2018. On souhaite s'imposer dans le Grand Est, on voit qu'il y a le public pour. On réfléchit à l'emplacement de la future troisième boutique... [elle sourit] Et je ne vous dirai pas où, c'est secret pour l'instant."
Près de 600 références sur les étagères
Ce qui n'est pas un secret, en revanche, c'est que les fans d'Harry Potter vont laisser beaucoup de Gallions (les pièces d'or dans le monde de la sorcellerie) dans cette affaire. Les étagères ploient sous près de 600 produits dérivés: on retrouve des trophées, des tasses, des puzzles, des peluches, sans oublier les incontournables baguettes magiques. Mention au balai volant accroché derrière le comptoir: ce "Nimbus 2001" coûte près de 300 euros et c'est l'unique exemplaire qui sera jamais disponible dans la boutique.Potterheads, sachez que ce samedi 6 avril, vous perdrez probablement vos cartes bleues ou vos espèces sonnantes et trébuchantes. Quant à votre âme, il est sans doute déjà trop tard...